Rituel
Les Histoires de la Fête de l'amour
À la Maison Dandoy, on ne célèbre pas la Saint-Valentin, mais l’amour sous toutes ses formes. Parce qu’ici, l’amour ne se mesure pas en bouquets de roses, ni en dîners aux chandelles, et encore moins en cadeaux de dernière minute. Il est partout, tout le temps. Dans les petites attentions comme dans les grands moments. Il se glisse dans un éclat de rire, se partage du bout des doigts, se croque autant qu’il se murmure. Et surtout, il fait du bruit.
Un crac crac qui électrise un tête-à-tête : un biscuit tendu du bout des doigts, une miette qui s’attarde sur une lèvre, un regard qui en dit long.
Un badaboom qui fait trembler un goûter d’enfants : une main un peu trop pressée, un biscuit qui s’effrite en éclats, un fou rire qui éclabousse tout autour.
Un slurp qui réchauffe une amitié de toujours : une tasse entre les mains, des souvenirs qui fondent dans le thé, un biscuit qui prolonge l’instant.
Cette année, l’amour s’écoute autant qu’il se savoure. Venez croquer ces petits moments tendres et gourmands, où l’on connaît le début, devine la fin, mais où le vrai dénouement n’appartient qu’à celles et ceux qui le vivent… souvent au détour d’un bruit espiègle, parfois un peu coquin.
ECOUTE MON COEUR QUI CRAQUE
Nous sommes un vendredi pas comme les autres. Elle arrive à l’heure au rendez-vous, les joues rosies par le froid avec petit quelque chose qu’elle ne dévoilera pas. Dans son dos, elle dissimule un cœur de beurre Dandoy, le genre de biscuit qui ne se donne pas à n’importe qui.
Lui, il est déjà là, installé comme s’il jouait la carte de la décontraction, mais sa main trahit sa nervosité en tambourinant doucement sur la table.
Ils se retrouvent dans un éclat de rires, leurs regards s’accrochent comme si la scène s’était répétée mille fois, mais ne s’était jamais fanée. Elle reste debout une seconde de trop, puis sort son trésor. Un cœur fragile, prêt à craquer, exactement comme lui.
Le biscuit est partagé, l’amour est consommé. Deux morceaux nets, quelques miettes éparpillées. Un silence suspendu.
Ils baissent les yeux sur les preuves du délit. Lui, l’air faussement grave, elle, un sourire en coin. Trop tard pour recoller les morceaux. Alors, autant les croquer.
LES GESTES ( BRUSQUES) D'AMOUR C'EST PAS QUE POUR LES GRAND.E.S
Au milieu d’un goûter aussi gourmand que chaotique, deux enfants plongés dans leurs créations. Les crayons de couleur roulaient, la peinture débordait, et les dessins s’empilaient dans un joyeux capharnaüm. Leurs doigts, tachés de bleu et de rouge, de jaune, etc. passaient sans distinction des pinceaux aux biscuits.
Dans ce bordel coloré, l’un des deux enfants, l’air mystérieux, cachait une surprise derrière son dos. Une trouvaille précieuse, une grande feuille de palmier, qu’il attendait le bon moment pour brandir comme un trophée. Il trépignait d’impatience, jetant des coups d’œil furtifs à son camarade, qui continuait à peindre sans se douter de rien.
Le goûter continuait, entre éclats de couleurs et miettes égarées. On trempait les pinceaux, on mélangeait les teintes, on grignotait en réfléchissant. Et puis, dans l’excitation, un geste trop brusque…
Tout bascule. Les crayons roulent sous la table, les pots de peinture se renversent, les dessins s’envolent comme des feuilles d’automne. Au milieu du désordre, une seule chose reste intacte : la grande feuille de palmier, toujours cachée, posée au centre du chaos comme si de rien n’était.
Un instant de silence. Puis un regard complice.
— C’est pour moi ?! s’étonne l’un, les joues encore pleines de miettes.
L’autre éclate de rire et se jette sur son trésor feuilleté.
— C’est pour nous !
Les rires redoublent, et tant pis pour le papier. Puisqu’ils sont déjà recouverts de couleurs, autant en profiter. À quatre mains, ils transforment la feuille en fresque vivante, l’imbibant de peinture et d’empreintes sucrées. Et bientôt, il ne reste plus que deux artistes barbouillés des pieds à la tête, fiers de leur chef-d’œuvre improvisé.
L'ART DE LIRE L'AVENIR ET DE "BOIRE" LE THE
Dans un petit salon lumineux, deux amies prennent le thé. L’une d’elles, un peu nerveuse, cache un cœur en massepain derrière son dos. Un cadeau délicat, soigneusement dissimulé, qu’elle s’apprête à offrir au bon moment.
L’autre, les lunettes légèrement de travers, sirote son thé sans se douter du mystère qui se joue sous ses yeux. Dans un élan malicieux, elle tend un paquet de cartes et improvise une séance de divination.
Avec un air théâtral, elle mélange, coupe, puis tire une carte d’un geste solennel. Elle plisse les yeux, laisse planer un suspense insoutenable. « Un grand bouleversement approche... », murmure-t-elle d’un ton prophétique.
Une gorgée de thé avalée trop vite, une quinte de toux soudaine. La tasse vacille, la première amie s’étrangle, voit sa vie défiler l’espace d’un instant.
La tireuse de cartes retient un rire, penche la tête, faussement perplexe. « Ça, je ne l’avais pas vu dans mes cartes… »
Un silence. Puis un éclat de rire partagé. Dans l’euphorie, le cœur en massepain surgit enfin, tendu comme un gage d’amitié douce et espiègle.