Dans l'atelier de la Maison Dandoy...
Aujourd’hui, l’atelier est en ébullition : certains employés se font prendre en photo sur place pour alimenter le journal de la Maison. Après le shooting où tout le monde s’improvise modèle avec plus ou moins d’aisance, notre responsable contenu Clara discute avec eux de leur parcours chez Dandoy. Pour le troisième épisode de “Dans l’atelier de Dandoy”, nous vous présentons fièrement Iliass & Lindita !
Lindita
Responsable manutention & emballage
8 ans à la Maison Dandoy
Lindita se souvient de son premier jour à la Maison Dandoy comme si c’était hier. C’était un mercredi et au bout de deux heures d’essai à la manutention et l’emballage, la cheffe est venue lui dire « Lindita, tu reviens demain ! ». Huit ans plus tard, elle est responsable de ce même département.
Quand je lui demande ce qui lui plait dans son travail, Lindita n’hésite pas un seul moment avant de répondre : Ah, tout ! dans une bouffée de vitalité qui désarmerait même les plus grands enthousiastes. Sa période préférée à l'atelier ? Elle a du mal à trancher. Les fêtes de fin d’année, c'est le rush mais tout ce monde, tous ces emballages rouges, Lindita aime bien. Le reste du temps, c'est plus calme, on peut papoter et rigoler en travaillant. J'adore papoter, me confie-t-elle sans pour autant trancher. Son travail, inutile d'insister, Lindita l'aime toute l’année !
Au-delà de l’aimer, elle en est fière. Pour le shooting qui accompagne cet entretien, elle s’est préparée à la mesure de sa fierté. Je me suis fait un brushing et je me suis maquillée. En temps normal, avec la charlotte bleue qui cache les cheveux, ça ne sert pas à grand-chose. Et au-delà d’en être fière, ce travail est aussi une belle partie de sa vie. Ses collègues sont aussi ses amis. Ils vont au resto et se font des sorties. C’est important de se voir sans la charlotte sur la tête, me dit-elle dans un rire communicatif.
La fin de l’entretien approche et je constate qu’il est impossible d'avoir une conversation avec Lindita sans repartir armée d’une sérieuse dose d’espoir et de bonne humeur. A demi-mots et toute en pudeur, elle me confie son passé, une portion de vie pas si tendre pendant laquelle elle n’a ni le droit d’étudier, ni de travailler. Sa première fiche de paie, elle la reçoit comme une attestation d’indépendance et de liberté qui lui fait monter les larmes toute la journée. Remarquant son émotion, M. Bernard, à l’époque directeur de la Maison Dandoy, lui dit : « Lindita, vous avez travaillé pour, vous l'avez mérité ». C’est un nouveau départ, elle peut enfin vivre en paix.
M. Bernard, il a été là pour moi et ça, je n'oublierai jamais. Lorsqu’il est parti se consacrer à de nouveaux défis, Lindita me dit sans ciller qu’elle a pleuré. J’ai rarement rencontré quelqu'un d'aussi déterminé et qui avait si peu peur de laisser parler ses émotions que Lindita. Il n’y a là rien de paradoxal, c’est quand on a appris à les exprimer qu’elles perdent tout pouvoir de nous contrôler. Et c’est sans doute ma définition préférée du courage.
Quand elle n’est pas au travail, en train de s’occuper de ses trois enfants ou de sortie avec ses collègues et amis, Lindita se consacre à sa passion : apprendre de nouvelles langues. Elle en parle sept couramment, se débrouille en néerlandais et prend actuellement des cours du soir en espagnol. Je crois que je peux dire, sans trop m’avancer, que Lindita a plus que rattrapé tout ce temps où on a osé l’empêcher d’étudier.
Son avenir ? Lindita l'imagine à la Maison Dandoy. C'est sa deuxième vie qui a commencé ici, et elle n’en changerait pour rien au monde.
Iliass
Pâtissier à la production
10 ans à la Maison Dandoy
Vous vous souvenez du blagueur dans le portrait de Jennifer, qui l’imitait prendre la pose pendant le shooting photo ? C'était Iliass. Il a également fait une apparition dans le portrait de Guillaume. Et c’est une bonne entrée en matière pour vous expliquer qui est Iliass : un élément qu’on ne peut pas louper si on ne pose ne serait-ce qu’un pied à l’atelier.
S'il y a une blague à faire, Iliass est prêt à toute heure. A la question “Quel est ton meilleur souvenir ici ?”, il a beau réfléchir, il ne voit pas. Il me dissuade vite d’en tirer une conclusion négative. Ici, tous les jours sont de bons souvenirs. Par contre quand je l’interroge sur sa période préférée, il choisit le rush avant la Saint-Nicolas du tac au tac. Inutile de vous dire qu'il est le premier à me répondre ça sans même hésiter.
Car Iliass sait rigoler mais sans jamais oublier de travailler d'arrache-pied. Il a commencé à la plonge et s’est très vite donné un défi : finir tout le travail en une ou deux heures pour pouvoir continuer la journée en production et être formé à confectionner tous les biscuits.
Ca n’a pas traîné et 10 ans plus tard, il fait partie des rares pâtissiers qui se frottent aux énormes moules à spéculoos pour la Saint- Nicolas. Même avec tant d'expérience, la tâche reste un challenge. Il y a parfois des ratés qui, grâce à l'ambiance de l'atelier, finissent toujours par des rires. Bon esprit, Iliass accepte aussi de se faire charrier.
Guillaume et Iliass ont commencé en même temps et Guillaume nous a déjà raconté dans son portrait qu’ils formaient à deux un sacré binôme. Comme je suis curieuse et que je n'ai pas vraiment peur de mettre les pieds dans le plat, je demande à Iliass s’il aimerait bien lui aussi avoir plus de responsabilités. Il me regarde deux secondes avant d'éclater de rire : Tu sais, si j'avais la moindre intention de voler le boulot de Guillaume, il faudrait que je me lève très très tôt. Il enchaîne : Devenir responsable, j’aimerais éviter tant que possible. C’est plus difficile après de rigoler avec tout le monde. Vous l’aurez compris : avec Iliass c’est fun only.
J'aime pas quand ça dort, je préfère quand ça tourne vite et que les blagues fusent. En parlant de dormir, j'ai oublié de demander si ça lui arrivait. Non parce qu'à part rester debout toute la journée à préparer vos biscuits préférés, Ilias va à la salle, nage et joue au foot "comme un pied". Modeste Iliass, et un tantinet hyperactif.